Allaitement maternel : cinq vertus santé validées scientifiquement

A l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement, du 1er au 7 août 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que moins de 40% des bébés dans le monde bénéficient aujourd’hui de l’allaitement maternel, malgré les recommandations jusqu’à l’âge de six mois et ses nombreuses vertus santé pour la mère et l’enfant. La France reste l’un des pays d’Europe les plus à la traîne.

Riche en nutriments et en anticorps, le lait maternel est également un réservoir de molécules qui jouent un rôle important contre l’inflammation et essentielles pour lutter contre de nombreuses infections. RelaxNews / Juan García Aunión / Istock.com

Un risque d’obésité diminué

Les mères obèses allaitant leurs bébés peuvent réduire chez eux le risque d’obésité, selon une étude espagnole. Habituellement ces enfants ont un poids de naissance significativement plus important que de ceux nés de femmes en bonne santé et au poids normal. Selon l’étude, les bébés nés de mères obèses et exclusivement nourris au sein pesaient moins lourd à 6 mois que ceux nourris au lait en poudre.

Diminution du risque d’asthme

L’allaitement peut, durant dans la première année de vie de l’enfant, modifier l’expression de gènes liés à l’asthme et réduire de 27% le risque de développer des symptômes respiratoires, y compris les crises, selon une étude suisse, présentée en septembre 2016 au congrès international de l’European Respiratory Society’s International. 

Anti-douleur, anti-inflammatoire

Riche en nutriments et en anticorps, le lait maternel est également un réservoir de molécules qui jouent un rôle important contre l’inflammation et essentielles pour lutter contre de nombreuses infections, selon une nouvelle étude américaine du Brigham And Women’s Hospital de Boston (Etats-Unis) publiée en 2015 qui a mis en évidence de nombreuses molécules dans le lait maternel aux effets antidouleur ou anti-inflammatoires ou contribuant à la cicatrisation des plaies.

Prévention de la diarrhée et de la pneumonie,

L’allaitement maternel contribue à la prévention de la diarrhée et de la pneumonie, deux causes majeures de mortalité chez les nourrissons, indique le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un nouveau rapport publiémardi 1er août.

Moins de douleurs après une césarienne

Une étude récente, menée par une équipe de l’hôpital universitaire Nuestra Señora de Valme, à Séville (Espagne) a démontré qu’allaiter après avoir subi une césarienne permettrait de réduire la douleur ressentie après l’opération, indépendamment de l’âge de la mère. Seules 8% des mères qui donnaient le sein à leur bébé pendant au moins deux mois avaient toujours mal à la zone opérée quatre mois après, contre 23% parmi celles qui avaient allaité deux mois ou moins.

Malgré l’augmentation récente et faiblement continue de la progression de l’allaitement maternel, la France reste l’un des pays d’Europe où le taux compte comme l’un des plus faibles (70,5%), avec l’Italie et l’Irlande. Dans les pays scandinaves, il atteint plus de 80%, notamment en Suède (84%). En Suisse, en Espagne, au Danemark et en Roumanie, il est même supérieur à 90%.

A l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement, du 1er au 7 août 2017, le ministère de la santé met à disposition un guide de 70 pages qui aborde toutes les questions relatives aux premiers mois d’allaitement, du nombre de tétées aux signes qui doivent alerter en passant par les bonnes positions au sein.