Voyage et grossesse, les bons gestes qui peuvent sauver les vacances

Votre ventre de femme enceinte peut vous empêcher de mettre vos chaussures mais pas de voyager. Suivez le guide pour un été en toute sécurité.
  

Sauf avis contraire du corps médical, la grossesse n’empêche pas d’aller crapahuter sur la dune du Pilat ou de faire l’étoile de mer dans les Cyclades. Ceci étant dit, il convient tout de même de prendre quelques précautions pour savourer des vacances dignes de ce nom.


Un check-up avant le départ

Pour bien démarrer ses congés estivaux, «l’idéal est de faire un examen obstétrical avant le voyage, afin de s’assurer de sa tension, de vérifier l’état du col et le cœur du bébé», rappelle Marie Le Bartz, sage-femme acupunctrice. La formalité permettra d’être à l’aise dans ses tongs une fois arrivée sur le lieu de villégiature.

Le mode de transport

Quelque soit le moyen de transport, la sage-femme l’assure, aucune durée de voyage n’est à proscrire lorsque l’on est enceinte. L’enjeu est alors d’optimiser son confort et d’adopter quelques réflexes.

L’avion : inutile de rappeler qu’au moment de l’achat des billets, il est fortement conseillé de prendre en compte le terme de sa grossesse et de vérifier ensuite le stade de grossesse maximum auquel ladite compagnie accepte les femmes enceintes. «Tout dépend de la compagnie mais généralement, on ne peut plus prendre l’avion après 32-34 semaines de grossesse, soit après le septième mois», indique la professionnelle.

Mais le terme de grossesse importe moins que les risques de maladie tromboembolique veineuse et de phlébite. «Les veines ont tendance à se dilater en raison des hormones libérées pendant la grossesse. En plein vol, la pression atmosphérique et le manque de mobilité accentue le phénomène», indique la sage-femme. D’où l’importance de porter des bas de contention et de les enfiler dès le matin, au réveil. Parfois, la grossesse est stipulée sur la carte d’embarquement. Si ce n’est pas le cas ou si la grossesse n’est pas très visible, la professionnelle conseille d’informer les hôtesses de l’air de son état en arrivant. En vol, on pense également à se lever toutes les deux heures et à s’hydrater, de l’intérieur comme de l’extérieur.

Le train et la voiture : ces deux moyens de transports ne nécessitent aucune précaution particulière. En train, on se lève et on marche régulièrement. «En voiture, on s’assure que la conduite soit douce et on peut aussi incliner le siège pour plus de confort et éviter que la position n’appuie trop sur le col», conseille Marie Le Bartz.

Le bâteau : une fois encore, aucune précaution n’est à prendre ici. Mieux vaut peut-être attendre que les nausées de début de grossesse soit passées pour emprunter le moyen de transport. Au risque de passer un trajet très, très éprouvant.

La destination

En France, on peut voyager comme bon nous semble, «l’accéssibilité au système de soin est rapide, peu importe où l’on se trouve, souligne la sage-femme. En revanche, si vous êtes sur une île, assurez-vous qu’il y ait une maternité ou un hôpital. Je pense notamment à Belle-Île-en-Mer qui n’en possède pas.»

À l’étranger : les zones endémiques où sévit le virus Zika sont contre-indiquées. «Celles du paludisme ne le sont pas strictement mais il faut adopter des mesures de protection sur place, produits répulsifs anti-moustiques, dormir sous une moustiquaire, éviter de sortir après le coucher du soleil…», indique la professionnelle.
Il est primordial de toujours informer son médecin de la destination du voyage et de consulter le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire.

Sur place

Pour bien faire, on conserve son dossier médical sur soi. À l’intérieur ? «Ses prises de sang et autres examens, mais aussi les coordonnées de sa maternité, pour faciliter le fax de documents si besoin», avertit Marie Le Bartz.

En termes d’alimentation, il est indispensable de respecter quelques règles hygiéno-diététiques pour prévenir le risque hépatique. On évite ainsi toute nourriture crue, et on ne boit pas l’eau du robinet. «On préfèrera aussi toujours les boissons en bouteille, ou l’on demandera à ce que l’on nous les serve sans glaçons», ajoute la spécialiste.

Protection solaire et activités

Les activités sportives pendant la grossesse

Si vous avez l’habitude des randonnées, rien ne vous empêche d’en effectuer pendant la grossesse. Le principal est d’adapter le rythme à sa forme et de s’écouter.

Si l’on ne saurait que trop conseiller à tout voyageur d’emmener son stock de crème solaire sur son lieu de vacances, le conseil vaut d’autant plus pour les femmes enceintes. La sage-femme l’explique : «les hormones de la grossesse développent une hyper photosensibilité lors de l’exposition au soleil, ce qui peut entraîner l’apparition du célèbre « masque de grossesse » (des tâches brunes sur le front, les joues et le menton, NDLR). Portez le plus souvent un chapeau et protégez-vous avec un indice 50.»

Concernant les activités pratiquées, seule la plongée sous-marine est interdite aux femmes enceintes et ce dès le début de la grossesse. Pour le reste, il suffit d’éviter les sports au cours desquels on peut chuter ou prendre des coups. Il suffit de s’écouter et d’adapter l’emploi du temps à sa forme. Ainsi, «on opte pour des activités que l’on peut arrêter si l’on sent des tiraillements», illustre Marie Le Bartz. Si l’on est une habituée des randonnées, rien ne nous empêche donc d’en effectuer, tout en s’y prêtant progressivement. Si l’on n’est pas sportive, on mettra en revanche un bémol sur le trek dans Les Rocheuses canadiennes.

Source : http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/voyage-et-grossesse-les-conseils-pratiques-140817-133591